Il suffit de jeter un oeil au programme de cette édition pour s’en rendre compte : l’industrie 4.0 focalise toutes les attentions et suscite sans doute de réelles interrogations dans le chef des acteurs de la maintenance. Objets connectés, solutions de monitoring à distance, concours d’innovation : le monde de la maintenance se cherche sa propre révolution digitale.
L’industrie 4.0 c’est quoi?
L’idée globale du concept est de digitaliser entièrement une usine et permettre une mise en réseau intensive et « intelligente » entre les systèmes. Mais pas seulement : permettre également de communiquer avec toute la filière : les clients, les fournisseurs, les sous-traitants et les autres partenaires. Tout cela en temps réel. La flexibilité d’un tel modèle propulserait la productivité de l’usine à des niveaux bien supérieurs à ceux d’aujourd’hui. Du moins en théorie.
L’idée a été évoquée la première fois à la foire d’Hannovre 2011. Le concept a progressivement évolué jusqu’à être considéré comme le principal modèle de transformation par le gouvernement Allemand. De grands groupes tels que Schneider Electric, Airbus Group, SEW ou encore Bosch Rexroth sont activement impliqués dans cette voie. Ce dernier a par ailleurs publié un livre blanc dans lequel il décrit quelques-uns de ses projets pilotes, et ambitionne une augmentation de productivité de pas moins de 30%.
Effet de mode ou véritable mutation en cours?
Comme l’explique très simplement le billet du Comité pour les Constructeurs Français d’Automobiles, le modèle de l’industrie 4.0 suppose des synergies très avancées entre les acteurs de la filière concernée. Les investissements sont également tels qu’une approche en solo est quasi-impossible, à moins que vous ne soyez Volkswagen, Siemens, SAP ou autre géant industriel.
Des plateformes collaboratives ont certes vu le jour, notamment sous l’impulsion des politiques et des acteurs majeurs de l’industrie. Cela étant, une transformation en profondeur du process industriel paraît encore hors de portée pour des entreprises de taille plus modeste, et sans doute aussi hors de leurs préoccupations. Les questions béantes liées à l’impact sur l’emploi et la sécurité des données ne poussent par ailleurs pas à l’enthousiasme.
Cela n’a pas empêché les équipementiers et fabricants de composants de surfer sur cette nouvelle vague. Ils proposent ainsi depuis peu toute une série d’innovations en vue de porter la maintenance au niveau de l’ambition « Industrie 4.0 ».
L’innovation digitale à l’honneur
Certains y verront de l’opportunisme marketing, d’autres une réelle volonté de s’inscrire dans cette nouvelle conception. Quoiqu’il en soit, c’est un peu moins de 30 produits candidats au « Digital Innovation Award » qui seront présentés au salon. Une excellente occasion pour le visiteur de juger de la consistance des solutions proposées et surtout trouver des réponses concrètes à leurs défis quotidiens, en l’occurence : comment améliorer ma maintenance et ainsi augmenter ma productivité?